L’ambitieux programme proposé par Lorenzo Soulès et mêlant des pièces de genres très différents peut sembler à première vue hétérogène ; il se révèle en fait subtilement pensé. En dehors d’une certaine filiation qui unit ces trois viennois que sont Mozart, Beethoven et Brahms, le finale du concerto de Mozart comporte des variations en ut mineur, comme celles de Beethoven, et l’Opus 117 de Brahms s’inscrit dans la tradition inaugurée par Beethoven avec ses Bagatelles. Quant à Scriabine, la progression de sa sonate et l’énergie sonore déployée à cet effet renvoient à Beethoven. Mais surtout, ce programme témoigne d’une remarquable unité esthétique et même expressive avec des œuvres peintes presque entièrement de couleurs sombres.
The ambitious programme presented by Lorenzo Soulès, with its mixture of pieces from very different genres, may at first sight seem heterogeneous; in fact it turns out to be subtly conceived. Quite apart from a certain Viennese filiation linking three of the composers (Mozart, Beethoven, Brahms), the finale of the Mozart concerto is a set of variations in the key of C minor, like Beethoven’s, while Brahms’s op.117 belongs to the tradition inaugurated by Beethoven with his Bagatelles. As to Scriabin, the progression of his sonata and the sonic energy deployed to that end refer back to Beethoven. But, above all, this programme displays a remarkable aesthetic and even expressive unity, with works painted almost entirely in dark colours.
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