Reicha: Grande symphonie de salon - Beethoven: Septet, Op. 20

Beethoven are both composers and were both born in the year 1770. They met in Bonn and even played together for several years in Bonn's orchestra pit. The Concert de la Loge takes the opportunity of their 250th birthday to pay them a tribute, with this recording that brings together Beethoven' Septet op.20 (for an atypical string quartet with violin, viola, cello and double bass, plus clarinet, horn and bassoon) and Reicha's Grande Symphonie de Salon no.1 (for string quintet, oboe, clarinet, cor and bassoon). These hybrid works are situated at crossroads between chamber music and symphony and reflect the taste of experimentation of their composers. The sophisticated instrumental lines of Beethoven's work meet here the great orchestral charism of Reicha, whom Berlioz hailed as a "true revolutionary" when he was nominated at the head of the Académie des Beaux-Arts's music section. Julien Chauvin and his musicians offer here a double-portrait album that allows us to hear the similarities between French and German musical aesthetics as well as the relative singularity of these audacious works. Their musical rigor doesn't take away the fantasy that lies within it, even in chamber pieces, and one can only acknowledge the orchestral virtuosity that stems from it.

Beethoven et Reicha, tous deux compositeurs et tous deux nés en 1770, se sont côtoyés durant de longues années, notamment dans la fosse d'orchestre de Bonn où ils se rencontrèrent, l'un à l'alto, l'autre à la flûte. À l'occasion de leurs 250 ans, Le Concert de la Loge leur rend conjointement hommage dans un disque qui réunit le Septuor, op. 20 de Beethoven (pour un quatuor à cordes original avec violon, alto, violoncelle et contrebasse, et clarinette, cor et basson) et la Grande Symphonie de salon no 1 de Reicha (pour quintette à cordes, hautbois, clarinette, basson et cor). Œuvres hybrides, car situées à la croisée de la musique de chambre et de la symphonie, elles reflètent le goût de l'expérimentation cher à leurs compositeurs. La sophistication des lignes instrumentales beethoveniennes, sous l'apparente galanterie du divertissement, répond, en diptyque, à la symphonie de salon de Reicha, que Berlioz saluera lors de sa nomination à la section Musique de l'Académie des Beaux-Arts, comme « un véritable révolutionnaire ». Julien Chauvin et les solistes du Concert de la Loge proposent un disque en forme de double portrait qui donne à entendre les parentés des esthétiques allemande et française, plongeant leurs racines chez Haydn, mais aussi leurs singularités respectives. Le charisme orchestral des deux compositeurs s'impose, jusque dans la musique de chambre, et leur rigueur d'écriture accueille l'expérimentation et la fantaisie.